Qu’il s’agisse des cigarettes classiques ou des nouveaux produits du tabac et de la nicotine, les cigarettiers mettent sur le marché des bombes écotoxiques qui empoisonnent durablement notre environnement.
L’ACT-Alliance contre le tabac s’associe à Surfrider Foundation pour lancer une campagne de sensibilisation à destination des jeunes visant à révéler ce qui se cache derrière les déchets des produits du tabac et de la nicotine.
Qu’il s’agisse des cigarettes classiques ou des nouveaux produits du tabac et de la nicotine, les cigarettiers mettent sur le marché des bombes écotoxiques qui empoisonnent durablement notre environnement.
L’ACT-Alliance contre le tabac s’associe à Surfrider Foundation pour lancer une campagne de sensibilisation à destination des jeunes visant à révéler ce qui se cache derrière les déchets des produits du tabac et de la nicotine.
L’industrie du tabac, tant par ses processus de production que par les déchets qu’elle génère, intoxique le deuxième poumon de la planète qu’est l’océan. Son empreinte carbone contribue au dérèglement climatique et au réchauffement de l’océan, réduisant ses capacités de pompe à chaleur et de pompe à carbone. Tous les déchets générés par l’industrie du tabac, qu’ils soient plastiques ou électroniques, sont des bombes écotoxiques : ils contaminent de manière irréversible l’eau et les écosystèmes marins. Il est urgent que l’industrie prenne ses responsabilités et mette fin à ses activités polluantes.
Diane Beaumenay-Joannet, Responsable plaidoyer déchet pour Surfrider Foundation Europe
Au sujet des mégots de cigarettes
Aujourd’hui en France, de nombreux mégots de cigarette ne sont pas collectés : on en dénombre 23,5 milliards qui sont disséminés au sol ou dans la nature chaque année. Et quand ils sont collectés, ces déchets dangereux sont mal éliminés puisqu’ils sont incinérés dans des installations pour déchets non-dangereux, en contradiction avec les recommandations de l’INERIS.
Lorsqu’ils sont brûlés, ces déchets ne s’éliminent pas sans provoquer une pollution massive en générant d’importantes émissions de gaz à effet de serre et de dangereux polluants dans l’atmosphère, bien au-delà des limites d’émissions toxiques autorisées dans l’UE. Même une fois la combustion terminée, la pollution se poursuit : s’ils sont parfois utilisés en sous-couche routière, ces résidus hautement toxiques finissent souvent par être stockés en décharge ou sur des terrains, à l’abri des regards.
Par ailleurs, si l’idée du recyclage semble séduisante, la dépollution des mégots de cigarettes est impossible : l’INERIS qui a étudié cette question en a conclu qu’à sa connaissance il n'existait aucune possibilité de recyclage sans risque pour l'environnement ou la santé publique. Les start-ups qui prétendent le contraire et affichent une « dépollution validée performante par le laboratoire d’Etat, [l’INERIS] » mentent puisqu’une telle certification n’existe pas.
On note d’ailleurs que l’opinion publique a été induite en erreur : 24 % des Français pensent à tort que les mégots sont recyclables. Une proportion qui s’élève même à 30 % chez les fumeurs.
Au sujet des cigarettes électroniques
- Les cigarettes électroniques classiques requièrent des consignes de tri complexes et décourageantes : chaque pièce qui compose ce produit (métal, plastique, verre, etc.) devrait être triée et acheminée vers un point de collecte spécifique, différents les uns et des autres.
- Compte tenu de leur design, le traitement des Puffs est impossible : directement moulées dans le plastique, les batteries ne peuvent pas être extraites et ne peuvent être ni dépolluées, ni recyclées.
Néanmoins, 37 % des fumeurs pensent à tort que les cigarettes électroniques jetables sont recyclables. Une idée reçue construite par les industriels qui n’hésitent pas à promouvoir la recyclabilité de leurs produits comme argument de vente (à l’instar de WPuff). Il est entièrement faux et insidieux de dire que les produits du tabac et de la nicotine pourraient s’inscrire dans un modèle d’économie circulaire. Les processus de gestion et de traitement des mégots et des cigarettes électroniques ne peuvent en aucun cas atténuer l’impact environnemental de l’industrie du tabac : mal collectés, ces déchets ne peuvent pas être valorisés puisqu’ils ne sont ni dépolluables ni recyclables. A date, les seules solutions consistent à les incinérer ou à les enfouir, des opérations loin d’être neutres en carbone ! S’il y a bien un message qu’il faut retenir c’est celui-ci : un mégot ou une Puff ne disparaît jamais. Au-delà de provoquer le décès prématuré de 8 millions de personnes chaque année dans le monde, l’industrie du tabac tue aussi l’environnement.
Marion Catellin, Directrice de l'ACT-Alliance contre le tabac
Afin de prévenir l’entrée des jeunes dans le tabagisme et d’inciter les fumeurs à réfléchir à leur consommation, l’ACT-Alliance contre le tabac s’associe avec Surfrider Foundation pour lancer une campagne de sensibilisation visant à révéler la réalité qui se cache derrière les déchets de l’industrie du tabac et de la nicotine.
Ensemble, les associations entendent interpeller les jeunes âgés de 15/24 ans en amont des vacances scolaires, directement sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo de 30 secondes, Jorgann Couzinet, surfeur professionnel et ambassadeur de la campagne vient délivrer notre message : non un mégot ou une Puff ne disparait jamais. Oui l’industrie du tabac tue aussi l’environnement.
Médiatisée sur les réseaux sociaux (Meta, TikTok et YouTube), cette campagne sera également amplifiée jusqu’au début du mois de juillet 2023 à travers une collaboration avec les deux médias d’information que sont Brut et Hugo Décrypte.
disséminés au sol ou dans la nature
chaque année en France
pensent à tort
que les mégots sont recyclables
n'ont aucune idée de l'endroit
où jeter une cigarette électronique
(jetable ou non)
affirment qu’une meilleure information
sur l’impact environnemental du tabac
les inciteraient à réfléchir à leur consommation