Au-delà de la fiscalité des produits du tabac et du renforcement du contrôle de son industrie, le tabagisme nécessite, comme l’ensemble des addictions, une prise en charge adaptée.
La lutte contre le tabagisme nécessite donc l’amélioration de l’accessibilité des traitements et de la prise en charge du sevrage tabagique, en améliorant notamment la formation et l’information des soignants ainsi que des victimes sur le sujet.
Au-delà de la fiscalité des produits du tabac et du renforcement du contrôle de son industrie, le tabagisme nécessite, comme l’ensemble des addictions, une prise en charge adaptée.
La lutte contre le tabagisme nécessite donc l’amélioration de l’accessibilité des traitements et de la prise en charge du sevrage tabagique, en améliorant notamment la formation et l’information des soignants ainsi que des victimes sur le sujet.
Les substituts nicotiniques sont des outils essentiels à l’accompagnement pour le sevrage des consommateurs des produits du tabac. Ils peuvent être prescrits par de nombreux professionnels (médecins, sage-femmes, infirmiers…) et sont remboursés à 65 % par l’Assurance Maladie. Pour les bénéficiaires de la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) la prise en charge peut aller jusqu’à 100 %.
Ces informations ne sont néanmoins pas assez connues des professionnels de santé ainsi que des personnes en état de dépendance aux produits du tabac.
L’ACT réclame la gratuité de ce traitement qui n’est pas, pour une partie de la population, intégralement pris en charge. Si ces substituts prescrits étaient à 100 % remboursés, plus de 3/4 des fumeurs estiment qu’ils seraient plus motivés à arrêter de fumer.
Prévoir des campagnes de communication pour améliorer l’information sur la prescription et le remboursement des substituts nicotiniques afin d’étendre et faciliter leur usage.
Outre la spécificité des substituts nicotiniques, il est nécessaire d’étendre la connaissance sur l’addiction au tabac et les manières de la traiter (prévention, diagnostic, indications thérapeutiques…) à l’ensemble des personnes en formation dans un parcours Santé.
Proposer une formation obligatoire en tabacologie dans le tronc commun des parcours Santé à l’université (et notamment les chirurgiens-dentistes et les sage-femmes) mais également au sein de toutes les autres formations liées au soin (aides-soignants, infirmiers…). Cette formation doit également être proposée en formation continue dans le cadre de programmes plus courts qu’un diplôme universitaire de tabacologie mais permettant tout de même aux professionnels d’actualiser leurs compétences dans ce domaine.
Il est essentiel que le sevrage tabagique rentre dans une logique de parcours de soin d’une maladie chronique, organisée autour d’un suivi à long terme et via une approche pluriprofessionnelle, en obligeant notamment les hôpitaux à prévoir une prise en charge structurante des personnes dépendantes au tabac.
Il s’agira aussi de valoriser les actes liés à la consultation en tabacologie, que ce soit dans le domaine hospitalier ou dans le cadre des professions de santé libérale.
Il pourra également être prévu que l’audit sur l’accréditation des établissements de santé prenne en compte la qualité de la prise en charge du sevrage tabagique dans l’établissement.
Cette prise en charge doit ainsi pouvoir s’envisager dans le cadre des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) ou dans le cadre d’exercice plus spécifique (type « Infirmière en pratique avancée » ou « IPA »).
La lutte contre le tabagisme nécessite une connaissance approfondie des différents usages et consommations liées aux produits du tabac, dont les chiffres et études ne doivent dépendre, ni directement ni indirectement de l’industrie du tabac.
Il s’agit d’assurer le financement et l’établissement d’études indépendantes sur :
La consommation des produits du tabac chez les populations vulnérables afin de mieux appréhender les leviers d’entrée et de sortie du tabagisme de ces personnes et de proposer des traitements adaptés, notamment des études genrées (femmes et personnes trans) et des études auprès du public jeune ainsi que des populations précaires.
La consommation des produits du tabac avec d’autres produits pouvant susciter une addiction, comme le cannabis.
En raison de la dimension psychosociale d’entrée dans le tabagisme et des facteurs de stress et d’anxiété qui rendent le sevrage plus difficile, l’ACT propose de faciliter dans le parcours de sevrage la possibilité d’un accompagnement par un psychologue.